Présentez-vous
Je m’appelle Julien, j’ai 30 ans et je suis originaire de la Sarthe. Je fais partie de la promotion Bachelor Business 2013, déjà huit ans ! Bien qu’aujourd’hui ma vie soit au cœur des Alpes, je crois qu’il n’y a pas une semaine sans qu’un souvenir de ma vie rochelaise effleure mon esprit. J’ai grandi à la campagne, dans un tout petit village.
Pendant mes années lycées, j’ai participé à un projet régional qui s’appelait « mini-entreprise ». C’était un concours où l’on devait créer une réelle société, avec un concept, un produit et qui était sponsorisé par la Chambre de Commerce et de l’Industrie des Pays de la Loire. C’était un projet sur le long terme, qui se déroulait sur deux ans, chaque mercredi après-midi. J’ai tout de suite accroché au concept et avec une bande d’amis de l’époque, nous nous sommes lancés, avec l'objectif de gagner le premier prix. C’est de là que m’est venu le goût de l’entrepreneuriat et plus généralement du monde de l’entreprise. Après avoir obtenu mon bac S, je sentais que les métiers scientifiques ne m’étaient pas destinés, ni une classe préparatoire d'ailleurs. Je suis arrivé un peu par hasard au sein d’Excelia. Après l'obtention de mon Bachelor, j’ai eu l’opportunité de travailler en tant qu’assistant de projets digitaux pour le groupe Nike en Allemagne, près de Francfort. J’ai évolué au sein de la société pendant six ans sur divers postes, puis j’ai intégré Swarovski en 2019 au Liechtenstein, en qualité de Trade Marketing Manager. Si je devais me décrire en trois mots, je dirais que je suis quelqu’un d’entreprenant, un grand rêveur plein d’idées, qui aime découvrir et saisir chaque opportunité professionnelle et personnelle que la vie m’offre au quotidien.
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Quel est votre parcours au sein d'Excelia ?
J’ai intégré le programme Bachelor Business en 2010. A la fin de ma première année, je suis parti en stage à Berlin, dans la société Lieferando qui s’appelle maintenant Just-eat.fr pour la France. C’est une plateforme de livraisons de repas à domicile, concurrente de Deliveroo ou Ubereats, mais qui a été pionnière du concept en France et la première à se positionner sur ce segment. J’ai participé à la création de la société pour le marché français. A l’époque, le marché était peu porteur et jamais je n’aurais cru au succès que la plateforme rencontre aujourd’hui ! Cette expérience a renforcé mon goût pour l’innovation et l’entrepreuneuriat.
En 2011, j’ai effectué une mission Humacité© au Cambodge, puis en 2012-2013 j’ai effectué ma dernière année en alternance avec une PME rochelaise spécialisée dans les services informatiques pour particuliers et professionnels. Ma mission principale était de développer une campagne marketing adaptée à notre cible au long terme, ainsi que de commercialiser des ordinateurs spécialement conçus pour les seniors. C’était un énorme challenge ! Ensuite, j’ai longuement réfléchi à continuer mes études sur un Master ou MBA, mais le monde du travail m’attirait. J’avais soif de découvertes, d’aventures à l’international et de challenges professionnels. J’ai tout de même décidé de postuler à un MBA sur Berlin. N’ayant pas été accepté, je me suis lancé sur le marché du travail. C’était un signe du destin, probablement.
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Pourquoi avoir choisi cette formation et cette école ?
J’étais un peu perdu dans mon orientation après l’obtention de mon bac S. J’avais effectué quelques recherches sur les formations pouvant mener aux métiers du commerce, du marketing et plus généralement aux métiers tournés vers le monde de l’entreprise. Il y avait pour moi deux critères fondamentaux : le premier était de trouver une formation généraliste entrepreneurial post-bac, proposant des stages, des expériences en France et à l’étranger. Je souhaitais également avoir la possibilité de découvrir plusieurs domaines et métiers, afin de trouver ma voie. Le deuxième critère était de trouver une ville qui me correspondait, j’entends par là suffisamment grande pour la découvrir, mais également de taille humaine pour bien s’y sentir. J’ai tenté les concours d’entrées dans trois écoles : Rennes, Nantes et La Rochelle. Cette dernière m’a fasciné, aussi bien la ville en elle-même que le groupe Excelia. Je me souviens qu’après avoir franchi la porte de l’école, j’avais le sentiment que mon avenir serait là-bas. Quant à la ville en elle-même, La Rochelle est magnifique, bien desservie par le TGV, à taille humaine et puis il y a la mer, c’était en quelque sorte le petit point bonus. Concernant la formation, le Bachelor Business proposait un combiné cours académiques/expériences professionnelles qui me convenait parfaitement. C’était une formation de trois ans, avec de multiples possibilités de parcours, me permettant de découvrir les différents départements d’une entreprise (la vente, le marketing, la comptabilité, le juridique, la finance, etc. ) tout en me donnant libre choix à mes stages ou expériences professionnelles (en France, à l’international, Humacité©, etc.).
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Quel est votre meilleur souvenir ?
La sensation constante de bien-être et d’accompagnement au quotidien. J’ai rencontré des gens formidables pendant ces trois années, des conseils pour ma carrière, des souvenirs à vie, un soutien sans faille dans les bons et mauvais moments. Je me sentais réellement « comme à la maison », la sensation de faire partie d’une entité, avec des personnes de divers horizons géographiques partageant ma vision et mes valeurs. J’y ai rencontré des amis pour la vie, des futures collaborations professionnelles, l’amour. Ces trois ans vécus au sein de l’école et du campus sont passés si vite et ont été très forts en émotion, je ne regrette rien. Mes années en tant qu’étudiant d'Excelia ont forgé ce que je suis devenu aujourd’hui et m'ont permis de lancer ma carrière sur des bases solides. Si la vie était une montagne à gravir, alors à Excelia, j’y ai enfilé mes chaussures. Ces trois années ont été pour moi les plus belles de ma vie, jusqu’à présent.
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Parlez-nous de votre expatriation Humacité©, qu'en retenez-vous ? Comment l'avez-vous vécu ? Qu'est-ce que cela vous a apporté ?
Humacité© a été pour moi l’occasion de vivre une expérience hors normes et hors du temps. Au départ, je voulais partir seul, pour profiter de l’expérience à fond ! J’avais trouvé une association qui travaillait en partenariat avec la Croix-Rouge en Tanzanie. A la dernière minute, le projet a été annulé à cause de conflits politiques et un risque accru pour les étrangers au sein du pays. J’ai donc rejoint deux autres étudiantes au Cambodge, au sein d’un petit village dans le sud du pays. Le dépaysement était total. Nous avons participé à un projet de réinsertion de familles en difficultés via la création d’entreprises micro-économiques (élevage d’animaux, culture, ouverture d’échoppes, etc.). Nous nous occupions du financement à crédit 0% via les fonds de l’association. Notre travail était de créer, sélectionner et définir les projets viables à long terme, ainsi que de mettre en place un micro-système d’économie circulaire, entre villages. L’expérience a été incroyable et unique, même si le choc culturel ainsi que la difficulté à communiquer avec les locaux ont parfois été difficiles à gérer. Cette expérience m'a permis de me questionner tant sur ma présence dans l'intimité de ces familles que nous avons aidées, sur cette vision occidentale que nous avons tenté d'instaurer dans une culture et un mode de vie aux antipodes des nôtres. J'ai pu aussi réaliser les privilèges et la chance que nous avons de vivre dans des pays développés. Lors de cette expérience j'étais jeune mais avec le recul, j'ai gagné en maturité et j'ai appris à regarder le monde autrement.
En savoir plus sur la mission Humacité©
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Aujourd’hui, où en êtes-vous ?
Je travaille au siège Swarovski, au Liechtenstein depuis bientôt trois ans maintenant, en qualité de Trade Marketing Manager (Chargé de projet Trade Marketing). Je travaille pour la zone « CEEA » (Europe Centrale, Europe de l’est, Afrique et Moyen-Orient), ce qui représente environ 50 pays. Le Liechtenstein est un tout petit pays coincé entre la Suisse et l’Autriche, au milieu des Alpes, un pays magnifique entre lacs et montagnes.
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Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le présenter en quelques mots.
Dans mon travail au quotidien, je manage le pôle digital et apporte mon aide à l’équipe marketing. Mon travail consiste à être garant de l’application universelle de notre stratégie mondiale, tout en veillant à s’adapter aux attentes de nos consommateurs d’une autre culture. J’adapte, par exemple, nos campagnes suivant les fêtes ou coutumes locales (pour les fêtes juives en Israël ou le calendrier orthodoxe en Grèce par exemple). Depuis le Covid, mon travail a beaucoup changé. Notre part de vente en ligne sur notre zone géographique est passé de 2% à 13% en l’espace de 18 mois. Avec mon expérience du e-commerce chez Nike, la direction m’a confié le projet de transformer notre réseau de vente en ligne. Cela représente aujourd’hui plus de 70% de mon activité au quotidien. Je suis en recherche constante de partenaires e-commerce sur ma zone géographique. Nous expandons notre activité en ligne en Afrique du Sud, en Turquie ou en Ukraine par exemple, là où il y a 18 mois, le marché n’apportait pas autant d’opportunités qu’aujourd’hui. Chaque nouveau site e-commerce est un challenge au long terme que l’on se doit de planifier le plus tôt possible en amont. Mon travail est d’adapter l’ensemble de l’infrastructure pour nos futures consommateurs, de s’adapter aux moyens de paiements locaux, adapter notre communication, nos canaux d’acquisitions des consommateurs, etc.
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Êtes-vous épanoui dans votre vie professionnelle ?
Enormément ! La marque Swarovski est une marque historique en recherche d’un second souffle, les challenges y sont très nombreux. Je dois sans cesse m’adapter et me renouveler, il n’y a pas de routine et c’est cela que j’apprécie énormément. Je travaille dans un environnement international, avec des collègues des quatre coins du monde. Mon équipe marketing est formidable, les conditions de travail le sont également. Le groupe Swarovski est une société familiale ce qui nous permet d’avoir au quotidien un impact direct sur la stratégie globale ainsi qu’une réelle confiance dans le futur de l’entreprise.
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Parmi les enseignements et expériences vécus à l’école, quels sont ceux utilisés dans votre quotidien ?
La plupart des modules académiques m’ont apporté une aide précieuse, afin de justifier mes connaissances dans le monde professionnel. Si je devais en citer trois, je dirais les cours de marketing, de marketing relationnel ainsi que de techniques de vente. Ces derniers m’ont bien souvent aidé afin de pouvoir argumenter plus facilement durant nos réunions stratégiques et défendre mes idées. Concernant les cours de marketing, la hiérarchie me demande fréquemment de créer des analyses SWOT ou encore des « consumer Journey ». Excelia m’a apporté cette partie théorique, que j’utilise quasiment au quotidien.
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Quelles sont vos passions en dehors du travail ?
Je suis passionné par les sports de montagne, le V.T.T. ou la randonnée par exemple. J’aime également me promener le long du Rhin en skateboard ou bien profiter de mon temps libre pour développer mes connaissances en langue étrangère. J’apprends à apprécier chaque moment que la vie m’offre, les choses les plus spontanées offrent bien souvent les meilleurs souvenirs.
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Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un futur étudiant ?
D’apprendre à être différent ainsi que d’être soi-même ! Chacun d’entre nous a un talent caché, un domaine où nous excellons, c’est cela qu’il faut travailler et développer. Le plus important est d’apprendre à se connaitre et d’arriver à définir ses propres objectifs de vie. Le monde professionnel n’est malheureusement pas un long fleuve tranquille, il est en perpétuel évolution et il est parfois difficile d’y trouver sa place. Je conseillerais à chacun d’évoluer à son rythme, de trouver sa voie via des stages qui apporteront des pistes ou de nouvelles envies. Je conseillerais également de travailler les langues au quotidien. C’est pour moi bien souvent un élément clé de décision sur deux profils identiques à recruter. Parler deux langues couramment est le minimum, trois est un réel atout sur un CV. Cela montre un engagement de la part d’un étudiant, ainsi qu’une curiosité et une ouverture aux cultures étrangères. Enfin, je conseillerais de prendre des risques, de sortir de sa zone de confort. C'est difficile, mais ça ouvre des portes. Le risque fait partie du destin, mais savoir mesurer le risque est une qualité clé du succès. Ne foncez pas tête baissée, prenez votre temps pour chaque décision. Enfin, soyez curieux, une rencontre peut bouleverser votre vie professionnelle.
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Si vous deviez résumer vos années exceliennes en 1 mot ? (ou 2 ou 3.... 😉)
L’aventure, la vie, la vraie.