« Knowledge is power ! Why isn’t it more widely known ? », cette expression très spontanée d’un étudiant vietnamien lors de l’animation d’une fresque du climat en Bachelor m’a particulièrement marquée. Signe chez lui peut-être d’un éclairage soudain, d’un début de réelle prise de conscience des enjeux climatiques.
Atelier ludique et collaboratif, la fresque du climat est un outil pédagogique, rigoureux et objectif qui sensibilise, sans culpabiliser, aux enjeux climatiques. Basé sur des données scientifiques issues du rapport du GIEC, ce « serious game » ou « jeu sérieux », créé par Cédric Ringenbach en 2018, est maintenant largement déployé en première année des programmes Bachelors d’Excelia. En une demi-journée, il permet aux participants d’apprendre en équipe, et de mettre en œuvre l’intelligence collective en partageant leurs connaissances et compréhension des causes et effets des différents paramètres systémiques liés au dérèglement climatique.
Une fois les cartes positionnées, la partie créative est ensuite particulièrement appréciée par les groupes en présentiel. Elle permet en effet de partager de façon ouverte les ressentis de chacun et d’exprimer ce que cette prise de connaissance voire de conscience évoque dans l’esprit de chacun. Cette partie est plus difficile à appréhender en distanciel, car les étudiants ont tendance à se focaliser sur l’outil digital, l’interactivité sur le fond est alors moins évidente dans le groupe et l’émotion générée par la fresque, plus compliquée à faire ressortir.
L’atelier de la fresque du climat vise aussi à faire réfléchir aux actions à mettre en place pour évoluer vers une société plus durable, que ce soit d’un point de vue individuel ou bien collectif, en ouvrant des discussions entre les participants sur le sujet. L’animation graphique sur les solutions faciles ou au contraire difficiles à mettre en place avec un impact fort versus un impact faible apparaît de plus en plus fructueuse chaque année.
NB : la fresque du climat a été inaugurée par le programme Bachelor Business en septembre 2019.
Chacun peut ensuite nourrir sa réflexion et évoluer dans la filière qui l’intéresse tout en intégrant peu à peu ces fortes contraintes aujourd’hui, qui vont nourrir les actions et innovations de demain. Pour cela, chaque métier a le devoir de s’approprier ces enjeux pour nourrir la recherche de solutions de toutes natures, sous condition qu’elles soient efficientes et porteuses de sens.
C’est ainsi que, complémentaires à la fresque du climat, d’autres fresques sur le même mode pédagogique, prennent peu à peu le relai dans les outils d’accompagnement pour permettre d’aborder plus précisément les enjeux de chaque filière.
La fresque du numérique par exemple, sensibilise et forme les participants aux enjeux de l’écologie dans l’univers du numérique. Les données sont ici issues du rapport du GIEC mais aussi de rapports de l’ADEME, du collectif Green IT, d’Ecoinfo, CNRS et du Shift Project, références en la matière. A travers des cartes actions, les participants sont par ailleurs amenés à travailler concrètement sur les solutions à mettre en place.
Préparer les étudiants à intégrer la transition et à se préparer aux demandes croissantes du marché vers plus de soutenabilité de l’offre, ainsi qu’aux réglementations futures, constituent une véritable mission pour ces « serious games ». Ils sont une très bonne entrée en matière, suivant les filières, pour les enseignements dispensés ensuite dans les cours de spécialité, qui sont amenés à intégrer les enjeux de la RSE.
