Carole Cugy - Diplômée

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m'appelle Carole Cugy, j’ai 33 ans et je suis Financial Controller et CPA (Certified Public Accountant) dans une usine de 150 employés en Nouvelle-Zélande. Maman de jumeaux.

Quel est votre parcours au sein d'Excelia ?

J'ai fait une prépa pendant 2 ans puis j'ai intégré le Master Grande École d’Excelia en 3 ans. J'ai fait mon année de césure au Canada.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Les cours, la vie à La Rochelle, la douceur de vivre, les balades à vélo, la planche à voile, les gens que j'ai rencontrés. Je me voyais bien rester vivre ici indéfiniment.

Parlez-nous de votre mission Humacité© ?

Pour l'Humacité© je n'avais pas assez de moyen financier pour partir à l'étranger, j'ai donc opté pour l'association AFEV à La Rochelle (Association de la Fondation Étudiante pour la Ville qui accompagne des jeunes en difficulté scolaire et créé du lien dans les quartiers populaires.). C'était une superbe expérience, j'ai adoré faire ça. Ça m'a permis d'ouvrir mes yeux encore plus grands sur les difficultés sociales en France. On ne commence vraiment pas la vie avec les mêmes chances.

En dehors de cette mission, avez-vous fait une expatriation académique ?

Je suis restée à La Rochelle pour toute la formation mais j'ai fait une année de césure au Canada à Toronto pour parfaire mon anglais. C'était en 2009 pendant la crise financière. C'était vraiment compliqué de trouver du travail j'ai dû me rabattre sur des jobs de serveuse ou garde d'enfants. C'était une chouette expérience mais dure avec le froid en prime !

Aujourd’hui, vous vivez en Nouvelle-Zélande, comment en êtes-vous arrivée là ?

Je vais être un peu plus longue ici car c'est le message que je veux faire passer aux étudiants.
Mon stage de fin d'études était un stage de 6 mois en contrôle interne chez Legrand, ça s'est très bien passé et ils voulaient m'embaucher et m'envoyer en VIE au Chili... J'ai refusé car j'avais prévu de voyager au moins pendant un an et d'aller en Nouvelle-Zélande pour suivre la Coupe du monde de Rugby 2011. 

Après le folklore de la Coupe du monde, j'étais tout juste diplômée et je me suis refusée de faire des petits boulots (ce dont font 95% des PVT - visa vacances travail). Je ne voulais pas faire comme au Canada. Au bout d'un mois j'ai eu la chance de trouver un emploi de comptable en intérim à Auckland. Et c'est là que tout a commencé. J'ai postulé pour avoir la résidence et j'ai aussi passé le CPA (Certified Public Accountant) pour pouvoir évoluer dans ma carrière. Comme en France, la comptabilité est une profession règlementée et il faut souvent passer le diplôme du pays si on veut pouvoir signer les comptes. Pour intégrer ce programme il me fallait un Bachelor, avec mon diplôme d’Excelia je n'ai eu aucun souci pour intégrer la formation.

Au cours des années, j'ai progressé dans ma carrière, je me suis mariée (à un français trouvé ici !), acheté une maison et on a deux jumeaux de 2 ans. J'ai pensé à rentrer en France de temps en temps, mais on aime la qualité de vie ici, et surtout au niveau du travail c'est beaucoup plus relax. La vie au quotidien est plus agréable aussi mais la famille, les amis et la nourriture française manquent.

Quel est votre métier ? Pouvez-vous nous le présenter en quelques mots.

Je suis Financial Controller pour Bakels Edible Oil, je gère une équipe de 2/3 personnes. Avec mon équipe on s'occupe de tout le process comptable et de gestion de l'entreprise. On est une petite équipe par rapport à la taille de l'entreprise, la complexité et les responsabilités qu'on a. Mais c'est ça qui est intéressant aussi car on touche à tout : FX transactions, costing, S&OP, audits, comptabilité classique...

Êtes-vous épanouie dans cette vie professionnelle ?

OUI !!! La comptabilité ce n'est pas un métier "sexy", au départ, dans ma promo on n'était pas très nombreux à vouloir faire ça. Mais la réalité est qu'il y a énormément de travail et de demande. C'est un métier qui demande d’être curieux, touche à tout et j'adore pouvoir travailler avec tous les départements de l’entreprise : les ventes, les achats, la production, la maintenance etc. J'ai une grande satisfaction à chaque fois que mon équipe ou moi-même produisons un rapport qui illumine le regard d'autres managers et fait améliorer les choses.

Parmi les enseignements et expériences vécues à l’école, quels sont ceux utilisés dans votre quotidien ?

Tout ce qui touche à l'informatique et comment utiliser Excel, Power point etc. C'est vraiment la base et c’est indispensable. J'espère d'ailleurs que vous faites aussi PowerQuery/SQL/PowerBI maintenant ?
Toutes les bases : compta, marketing etc. J'ai du mal à penser à un cours en particulier mais je sais que je fais référence souvent à des anecdotes que j'ai entendues par des professeurs. L'autre jour par exemple : je disais à un membre de mon équipe que quand on produisait un rapport, avant de le publier et de l'envoyer à tout le monde, on devait toujours aller vérifier sur place que les chiffres sont vrais. Un de mes professeurs à Excelia et je crois que c'était un cours de Business Intelligence, nous avait raconté qu'un jour avec le gouvernement il devait acheter une usine en Russie et que ça semblait super mais qu'une fois sur place l'usine était une ruine. Heureusement qu'ils étaient aller voir.

Le travail en groupe et commencer à prendre des responsabilités ça aide aussi. Plus on monte dans la hiérarchie, moins on nous demande de "savoir" ou d'être "technique" mais on est jugé sur notre capacité à manager, à communiquer, à motiver les autres et prendre les bonnes décisions (Soft skills) Et ça ne s'apprend pas vraiment mais ça s'améliore avec la pratique.

Quelles sont vos passions en dehors du travail ?

Planche à voile, Kitesurf, Rando. J'ai aussi recommencé à faire du bénévolat dans une association de maman de jumeaux.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un futur étudiant MGE ?

Bravo d'avoir intégré l'école, apprenez le plus que vous pouvez et ensuite : SOYEZ AMBITIEUX ! VOYAGEZ ! (Dès que vous pouvez).
En Nouvelle-Zélande, puisque c'est une île perdue en bas de la carte du monde, il est de culture qu'après les études les nouveaux diplômés partent en "OE" - Overseas experience. La plupart partent 2-3 ans souvent en Angleterre, mais cette étape devrait être beaucoup plus systématique en France aussi. On apprend tellement sur nous même, la France et le monde quand on voyage. Ne pas le faire ça réduit vraiment le champ de vision.

Si vous deviez résumer vos années exceliennes en 1 mot ? (ou 2 ou 3.... 😉)

Ça m'a permis de me définir, de faire mon choix professionnel et de me lancer dans une vie où je m'épanouis.
Ça parait très cheesy.... Mais c'est vrai, quand j'ai intégré l'école je voulais faire de la communication et vivre à l'étranger c’était un doux rêve d'enfant que je pensais irréalisable.