En route avec ETAHLEP l'aventurier !
Etahlep... On dirait un nom indien, comme un galop de cheval, mais son truc à lui c'est plutôt d'enfourcher son vélo pour aller distribuer des cadeaux et coller des sourires sur le visage des enfants.
Constant Pelhate, diplômé 2019, nous entraîne dans un périple extraordinaire qu'il raconte dans un carnet de route très inspirant !
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Il est 15 h en France, 7 h du matin à Granada, au Nicaragua. Vous êtes bien réveillé ?
Le climat est tropical ici, c'est agréable de profiter du matin, le jour se lève tôt. Je me réveille et je me couche avec le soleil.
Vous êtes diplômé du Programme grande école et d'un MSc Marketing digital. C'est parce que votre frère aîné, Marcellin, a également fréquenté Excelia que vous avez choisi d'y étudier ?
Mon frère a eu une très bonne expérience, mais c'est plus le fait que l'école soit à côté de l'océan et le cadre de vie qui m'ont fait choisir La Rochelle lorsque j'ai eu le concours Passerelle.
« Etahlep », c'est votre nom, Pelhate, à l'envers. OK, mais pourquoi ?
C'est le « blase » que j'ai depuis longtemps sur les réseaux sociaux. Celui qui vous parle c'est Constant, mais je n'avais pas envie de mettre mon nom et mon prénom comme appellation d'asso. Etahlep c'est mon « moi aventurier » !
Quel est donc ce petit vélo que vous avez dans la tête ?
J'ai deux objectifs : initier au vélo les enfants d'écoles, de centres culturels et d'orphelinats des pays que je traverse et dans un deuxième temps, changer leur quotidien grâce au vélo.
Les subventions que je reçois me permettent de financer des « journées de la bicyclette » et les gains du Super-Cyclo-Loto que j'ai organisé récemment d'acheter des petits cadeaux et de remettre en état des vélos pour les enfants.
J'ai réussi à avoir 40 donateurs de lots et 400 tickets achetés, mais c'est un gros travail. Et pendant que j'envoie des centaines de mails, je ne pédale pas !
Racontez-nous le déclic.
Tout a commencé fin 2019 début 2020 alors que j'étais serveur dans un hôtel en Nouvelle-Zélande, j'ai entendu parler d'un appel à projet. ça m'a motivé pour définir mon projet cyclo-éducatif. Je n'ai pas remporté l'appel à projet, mais cela m'a permis d'être contacté par l'école Volga de Rennes, avec les élèves de laquelle je communique une fois par mois pour partager mes aventures.
Avez-vous subi également l'effet Covid ?
Cela a changé mon voyage car j'avais initialement prévu de rentrer en France à vélo depuis le Vietnam. Quand durant l'été 2020 j'ai compris que ce serait impossible, j'ai appelé les ambassades de différents pays. Au Mexique, les règles n'étaient pas trop contraignantes.
La suite du voyage s'est construite au Guatemala, au Salvador, au Honduras, maintenant au Nicaragua, puis ce sera le Costa Rica, le Panama et la Colombie en évitant les lieux avec de fortes restrictions comme les grandes villes. De toute façon, je pars du principe que « Voyager, c'est s'adapter » !
Bref, ça roule pour vous ?
Oui, j'ai des soutiens de toutes parts. En contact régulier avec Excelia depuis octobre 2020, lors d'un de mes derniers mails pour présenter le Super-Cyclo-Loto, j'ai eu la belle surprise d'avoir en retour un mail du Directeur d'Excelia Business School m'annonçant que l'école me donnait 1000 €.
De même, grâce à une amie, diplômée également d'Excelia, j'ai pu faire une présentation depuis le Honduras pour le Rotary Club de Fontenay-le-Comte en Vendée, lequel a décidé de m'aider. Et je dois citer encore la Ville de Rennes comme nouveau sponsor.
Que retenez-vous de cette expérience ?
Je trouve la vie plus facile depuis que je voyage dans le monde à vélo, il y a partout des êtres incroyables. Je peux le dire, le plus « ouf » de tout, c'est l'être humain, la pierre précieuse de mon voyage.
Dernière question : c'est drôle de voir sur les photos de votre carnet de route vos cheveux et votre barbe qui poussent au fil des mois. Vous avez décidé de ne plus couper ?
C'est ça, jusqu'à ce que je rentre en France et que ce soit ma mère qui le fasse !