J’enseigne le management de projet aux niveaux Bachelor et Master. La formation au management de projet demande l’apprentissage de nombreux concepts pouvant être fort abstraits pour les étudiants. Dans ce cadre, une partie du cours est basée sur la ludopédagogie, plus particulièrement dans la phase des travaux dirigés.
Lors du cours magistral, je trouve préférable d’avoir une approche relativement traditionnelle afin de transmettre les bases du management de projet. Néanmoins, afin de faire participer les étudiants j’utilise la plateforme Wooclap mise à disposition par Excelia.
Ainsi, cela peut permettre aux étudiants de s’exprimer en créant ensemble un nuage de mots sur une notion ou une définition liée au management de projet. Outre l’aspect ludique de la plateforme, l’objectif est de faire participer l’ensemble des étudiants en incluant ceux n’ayant pas l’habitude de prendre la parole. La participation et l’interaction permettent aux étudiants de mieux s’approprier le cours et de casser un rythme monotone du cours.
En fin de cours magistral, un test lors duquel les étudiants sont en compétition est réalisé via Wooclap. L’objectif étant de revoir les différents thèmes abordés en cours et de détecter si certains points sont à revoir.
La phase travaux dirigés est propice à la ludopédagogie, d’autant plus que les étudiants n’ont généralement pas ou peu d’expérience en projets industriels. J’utilise le jeu de rôle lors duquel les étudiants deviennent des chefs de projets afin de produire des vaisseaux Star Wars. Cette décontextualisation favorise l’innovation et la prise de recul des étudiants. Les groupes peuvent décider de collaborer ou de se faire concurrence.
Le cadre d’étude étant un prétexte pour leur faire découvrir des notions telles que : le management de la communication, des risques, des parties prenantes… Lors du TD, plusieurs défis sont proposés aux étudiants, en lien ou non avec le management de projet, l’objectif étant de les confronter aux imprévus inhérents aux projets et de tester leurs capacités d’adaptation. L’aspect ludique du cours permet de favoriser l’engagement des étudiants, la mémorisation et de développer leurs soft skills.
Ainsi, la ludopédagogie peut avoir des apports positifs même si je ne pense pas que toutes les phases d’un cours se prêtent à ce type d’enseignement, aussi il me parait important avant de se lancer dans cette approche de se poser la question sur sa pertinence dans l’apprentissage. De même, pour sonner juste, il est préférable que l’enseignant ait déjà une appétence pour le type de jeu qu’il souhaite développer.